Garder ses poussins juste pour soi, égoïstement. C’est le rêve de nombreuses mamans poule. Si il n’y avait pas ce contexte si angoissant, être enfermée dans notre maison du bonheur avec eux, cela ressemblerait au paradis. Alors je m’efforce de ne voir que le positif de cette aventure. J’évite de plus en plus les informations qui arrivent à mes oreilles, elles me nouent la gorge, l’estomac, les tripes… Je renforce cette bulle au sens propre comme au figuré que nous avons autour de nous. Parfois j’arrive même à oublier…
Je suis pleinement avec eux. Je suis l’unique témoin de leurs câlins, de leurs chansons, de leurs idées folles. J’écoute leurs histoires, j’imagine des jeux pour eux. Je savoure chaque journée avec eux. Nous sommes en train d’inventer une nouvelle vie pour eux, ici. Nous repensons tout, nos règles, nos habitudes, nos routines. Ce confinement est comme une grande page blanche, soudainement tournée dans notre famille. Nous sommes pleinement dans l’instant, ce qui était trop peu le cas auparavant. De nombreux projets tombent à l’eau, nous ne pouvons pas tellement nous permettre de nous projeter. Alors nous sommes là, ici et maintenant, tous les 5 et en bonne santé.
Je réalise que nous avons TOUT ce dont nous avons besoin, tout est là autour de nous. Ce confinement nous force à réfléchir à notre situation, à nos priorités. Il nous fait faire des bilans, nous remet les idées en place ?
Parfois je culpabilise du fait que mon confinement est confortable, il ressemblerait presque à des vacances. Pendant que d’autres sont sur le feu, risquant leurs vies pour sauver les notres. C’est une drôle d’ambiguïté. Mon homme m’a dit que nous avions le droit de chercher le bonheur dans n’importe quelle situation. Ce n’est pas indécent d’être heureux, c’est la vie !
Cette période unique restera dans l’Histoire avec un grand H, mais c’est certain, elle restera aussi dans l’histoire de notre famille avec un petit h…
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c’est tellement vrai. moi aussi je me sens parfois coupable de rester chez moi et de ne pas aider… Parfois j’oubli moi aussi, j’ai le sourire, on danse dans le salon, on fait des gâteaux et je re culpabilise en me disant que certains risquent leur vie et d’autres la perdent.
merci à ton mari parce que oui, on a le droit au bonheur
Coucou d’habitude je suis plutôt admirative de tes propositions mais en voyant ce post j’ai été choquée.
Je suis moi même enseignante et loin de moi l’idée de me croire « presque en vacances ». Je dois dire que j’ai même la tête sous l’eau. Je dois gérer mes propres enfants 2 et 6 ans (facile pendant les vacances) tout en laissant du temps à mon compagnon pour avancer ses dossiers. Je dois côté boulot aller garder les enfants de soignants et assurer le suivi de tous les élèves (29 quand même). C’est à dire donner des idées à leurs parents ( tous n’ont pas ta créativité) mais aussi appeler chacun, proposer des pistes pédagogiques… Bref depuis ce confinement je ne fais que bosser et j’ai du mal à penser à mes propres enfants…je fais du travail avec mon grand pendant que je reponds à tous les mails. Bref c’est loin d’être les vacances et surtout je pense qu’il ne faut pas laisser croire une seconde que la porte parole du gouvernement à raison. Ce n’est pas vrai je ne fais pas rien bien au contraire
Qu’est-ce qui te choque au juste ?
Je ne pense pas avoir dit que je ne travaillais pas ? Ce n’est pas parce que ce moment ressemble dans la forme à des vacances que je le suis. Je travaille comme tous les enseignants à la continuité pédagogique et je suis heureuse de le faire.
Nous sommes tous dans le même bateau. Ne mettons pas de polémique où il n’y en a pas.
Tu décris si bien ce que je vis en ce moment, ce que nous vivons…merci
J’ai le même sentiment ambivalent : je me crois en vacances, alors que des gens sont dans la douleur et le risque. J’ai le privilège d’habiter une grande maison à la campagne, de n’avoir personne de malade dans mon entourage, alors que d’autres souffrent et se disputent un étroit espace. J’ai la chance d’être payée pour un télétravail forcément allégé, alors que d’autres vont au boulot la peur au ventre… Certains jours, je le vis mieux, et d’autres, je culpabilise un max…
Je pense chaque mot, chaque virgule.
Je rêvais depuis toujours d’une bulle pour ma famille… et ce terrible contexte nous y contraint
Nous faisons de cette période une parenthèse unique, de partage, de patience, de renouveau pour nous en tant que famille mais aussi en tant qu’individus
Je ne sais pas du tout comment tout cela se terminera, alors nous profitons de chaque instant
profites en bien Maëva, toi qui court tout le temps partout d’habitude !!! Oui, c’est un temps d’amour pour vous 5 ; tu as la chance d’avoir de si beaux enfants et un mari super, dans un lieu privilégié ; il faut en effet repenser ses priorités !!! Je vous embrasse fort tous les 5.
Si pour toi le confinement est synonyme de vacances, il ne l’est pas pour tout le monde!
et si tu ne manque de rien , pense un peu a ceux qui n’ont rien et qui pourtant eux travaillent et ne sont pas en vacances, la vie n’est pas faites de Bisounours et Barbapapa comme tu le fais croire a tes momes , la plus grande de tes trois filles a l’air d’avoir l’age de pouvoir comprendre que tes contes de fées n’existent pas !
En fait, si vous lisez bien mon article, vous verrez que justement, je pense à ceux qui ne sont pas en vacances.
Et préserver mes enfants dans cette tempête, ce n’est pas transformer la vie en bisounours, ni leur mentir sur ce qu’il se passe à l’extérieur… Mais dans tous les cas, c’est mon choix et vous n’avez pas à me juger.
Je ne force personne à venir ici alors, si ce que vous lisez ici ne vous plaît pas, passez votre chemin.
Pas évident ce confinement. Les enfants commencent à réclamer leurs copains (pas l’école bizarrement), les sorties..
J’ai l’impression que c’est partout pareil : cuisine, rangement, activités 🙂
Je suis d’accord, il faut voir le bon côté des choses, nous sommes confinés mais on a un toit, de la nourriture, (ici) pas de malade et on est ensemble. Autant en profiter un peu.