Il n’y a qu’un pas ! Il est grand temps de revenir sur cette grande aventure que nous avons vécu pendant le confinement : faire l’école à la maison. Je prends enfin le temps de revenir sur cette expérience si riche. J’ai délaissé ce blog très longtemps, j’ai même failli ne pas revenir. J’ai aimé le temps que cela m’a laissé mais je me suis rendue compte qu’il me manquait quelque chose… Je crois que finalement je ne suis pas prête à le laisser.
J’ai donc dû fermer la porte de ma classe un vendredi 13 et j’ai installé une petite classe dans mon pigeonnier. Les enfants ont appelé ça La petite école. Mon mari a vite appelé ça l’école Blissonnière. J’ai adoré ce nom ! C’est donc le nom de mon nouveau compte Instagram sur lequel j’ai partagé des idées et des astuces pour occuper nos chères petites têtes blondes (brunes ou rousses !) et leur faire l’école à la maison. Depuis j’ai gardé ce compte et c’est l’occasion pour moi de partager mon travail d’enseignante.
Pendant toutes ces semaines, je me suis vraiment prise au jeu et mes enfants aussi. Nous avons beaucoup aimé cette parenthèse et puis je crois qu’en tant qu’enseignante j’ai toujours eu la frustration de m’occuper des enfants des autres mais pas assez des miens. Et puis c’était l’occasion de découvrir vraiment l’IEF de l’intérieur. J’ai aimé passer ce temps avec eux, imaginer plein de choses, des activités, des situations d’apprentissages, des bricolages… Nous nous sommes vraiment amusés ! Comme en plus j’ai proposé beaucoup d’activités à mes élèves, pour une fois, j’ai pu en faire profiter mes enfants. J’étais heureuse d’être la première spectatrice de leurs progrès : voir les premiers bonhommes de ma fille, voir mon fils lire ses premières syllabes… et je ne parle même pas du printemps que nous avons vu arriver au jour le jour.
J’avais vraiment peur que le retour à l’école soit très difficile pour eux et moi et puis finalement, nous avons aussi été très heureux d’aller vers d’autres horizons, de nous ouvrir aux autres, de rencontrer des personnes différentes, de se sentir utile ailleurs. Comme beaucoup j’imagine, nous avons beaucoup cheminé pendant ces quelques mois et cela a eu (et aura) une incidence sur notre vie de famille.
Je compile donc ici quelques morceaux choisis : nous avons travaillé, parlé, lu, câliné, joué, cuisiné, bricolé, cousu, brodé, jardiné, peint, dessiné, modelé, manipulé, rangé, trié, aspiré, compté, décoré, profité ! Il ne me restera plus qu’à monter la vidéos de tout ce que j’ai filmé pendant cette période.

Il n’y avait pas de raison que la petite dernière n’ait pas son cartable fait maison comme ses frères pour la rentrée ! Si cela vous intéresse, le modèle est toujours disponible ici. Le modèle est donc testé et approuvé par ici il ne restait plus qu’à trouver un joli tissu. Il me restait un peu de papillons Nathalie Lété, ça tombait à pic !

Bonne journée !
On parle beaucoup du confinement vécu par les enfants, les personnes âgées, les parents en télétravail… Mais on parle très peu du sort réservé aux pauvres objets confinés ! Ici ils ont été quelque peu malmenés, alors comme promis, je vous livre un petit tuto pour faire la même chose.
En effet, j’ai donné une seconde vie à un tabouret mal en point et à une petite chaise défoncée en refaisant le paillage. J’ai utilisé mon stock de chutes de tissu pour faire une corde que j’ai ensuite utilisée pour remplacer la paille. Ça permet de faire du neuf avec deux éléments en fin de vie, tout en donnant un nouveau look d’enfer à votre salon. Bref, un super recyclage pour une touche bouchérouite sous votre fessier <3

Alors pour commencer il vous faudra un bon stock de chutes de tissu. Il faut des bandes d’environ 4 cm de large. Les couleurs choisies donneront le style de votre assise. Vous me connaissez, je suis partie sur du bariolé !

Vous prenez 3 brins, vous faites un noeud pour commencer et vous allez pouvoir commencer à tresser. Pour le début, vous pouvez l’accrocher à un fauteuil avec une épingle à nourrice. Après vous pourrez nouer la corde à un support.

Quand vous arrivez au bout d’une des bandes, vous allez accrocher la suivante. Vous faites une fente aux deux extrémités. Vous introduisez la nouvelle dans la précédente et vous passer le bout de la nouvelle dans sa propre fente (en photo c’est plus clair). Vous tirez délicatement pour écraser votre noeud. Cette technique permet d’allonger les brins au fur et à mesure que vous tressez, ainsi les brins sont moins longs et s’emmêlent moins.

Alors là il ne faut pas être pressé. C’était d’ailleurs une parfaite activité confinée ! Pour le tabouret j’ai fait une tresse d’environ 45m et pour la petite chaise 25m. Ça en fait des chutes de tissu !

Pour le tissage, je me suis servie de ce tuto vidéo que j’ai trouvé clair. Et voici les photos pas à pas.

Il faut d’abord nouer l’extrémité de la tresse dans un angle.

Ensuite, on va toujours du dessus d’une barre vers le dessous de celle qui est en face.

On remonte la corde à l’extérieur de la chaise, on passe sur la barre et sous la corde (vous me suivez ?). si je décide d’aller à droite, comme sur la photo, j’irai toujours à droite.

Je passe au dessus de la barre pour aller sous la barre qui est en face (c’est à chaque fois le même principe sauf qu’on se décale d’un quart à chaque fois).

Toujours le même principe, je reviens sur le dessus de la barre, je tourne à droite sous la corde et ainsi de suite.

Le tissage se fait de l’extérieur vers l’intérieur. Au fur et à mesure vous verrez l’assise se refermer. A la fin, il faut nouer le bout de la corde sur le dessous de la chaise. Vous pouvez même rentrer le noeud dans le tissage.

Et voilà le résultat !
 
J’ai hâte de voir vos réalisations ! Si vous voulez les partager, n’hésitez pas à utiliser le #likeblisscocotte !

Ohé du bateau !
Vivre une période de confinement avec sa famille c’est un peu comme partir vivre sur un bateau avec eux. On aurait presque eu le temps de faire un demi tour du monde d’ailleurs non ? Je trouve que ce temps de confinement nous permet vraiment de réfléchir à nos choix de vie. C’est là que tu te rends compte (si tu ne le savais pas déjà) que tu as choisi un bon marin comme partenaire de vie. C’est une épreuve de feu pour le couple ! Si tu ne supportais pas qu’il ne passe jamais un coup d’éponge sur la table, la querelle peut devenir exponentielle en temps de confinement. Alors je ne parle même pas de la lunette des WC de la cabine ! De la même façon, si tu ris tous les jours avec ton homme, la vie devient un éclat de rire et ce confinement confirmera tes choix de vie ! On dit bien que c’est dans l’adversité que l’on voit la vraie nature des gens ? Pareil pour ton embarcation, c’est là que tu vois si elle saura surmonter les vagues des tempêtes qu’il faudra traverser (j’espère que vous apprécierez ma métaphore jusqu’au bout ;-)). Cette aventure décuple tout, si ta maison est sonore, elle devient une caisse de résonance ! Si elle est trop petite, tu as l’impression d’étouffer… Si ta maison a un jardin, il aura la saveur d’un éden verdoyant. Dans les jumelles du capitaine je vois tout en plus gros, les qualités de mon bateau, ses défauts et tout ce qu’il reste à y faire ! Ayant donc eu le temps de la réflexion et malgré tous ses défauts, je me dis que mon bateau pour cette traversée me paraît adapté et je pense que nous avons fait le bon choix, il y a tout juste 5 ans… Je continue la métaphore ? Pour ce qui est des petits matelots, c’est un peu différent, on ne les a pas vraiment choisi même si on dit que ce sont eux qui nous choisissent. Alors même si parfois on aimerait bien en passer un ou deux par dessus bord, avouez que ce temps retrouvé en famille, collés serrés, fait du bien !
Allez, on est tous dans le même bateau, prenez soin de vous !
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