(photo prise au coeur de la tempête)
La fin de l’année approche et le temps des bilans arrive avec elle. Bientôt une année que je me suis fixée comme priorité de désencombrer ma maison (et ma tête par la même occasion). J’en avait déjà parlé ici et là, l’accumulation et moi c’est une longue histoire ! Alors il y a eu des moments de grand tri, des moments de stagnation mais surtout beaucoup de moments de satisfaction du travail accompli même si ce n’est jamais assez. Du coup, ça donne toujours envie de continuer. Je crois que maintenant la machine est lancée !
Avant de commencer, je savais que ce serait difficile alors je me suis fixée quelques « règles ». J’en ai ajouté d’autres au cours de mon expérience, car j’ai beaucoup appris ! Je les partage avec vous si cela peut vous aider :
1- Faire petit à petit : J’ai commencé tiroir par tiroir, puis un placard, puis une chambre… Vu l’ampleur de la tâche il fallait mieux ne pas regarder vers le haut de la montagne. Les petits ruisseaux font les grandes rivières.
2- Me féliciter de chaque avancée : On n’est jamais mieux servie que par soi-même alors à chaque étape, chaque tiroir trié, chaque colis qui sortait de la maison, chaque virée chez Emmaüs pour vider mon coffre, je verbalisais ma satisfaction de l’avoir fait. Je regrette juste de ne pas avoir fait plus de photos de Avant/Après, le peu que j’ai faites m’ont vraiment aidé à réaliser le chemin parcouru !
3- Lâcher pour avancer : Je me suis vite rendue compte que si je voulais être à la hauteur de l’enjeu (et ne pas y passer les 10 prochaines années de ma vie !) il allait falloir être efficace ! J’ai donc vendu beaucoup de choses sur Vinted, quelques trucs sur LBC mais j’ai surtout beaucoup donné à Emmaüs ou à des copines. Je me souviens une fois d’avoir rempli mon coffre de tissu que je ne voulais plus (mais encore beaux et cools). J’avais peur qu’ils ne soient pas valorisés chez Emmaüs, genre à la benne direct ? Du coup, j’ai fait une story, qui vient chercher ces tissus, je les donne ! Juste 2 conditions : venir vite et tout prendre ! Mais quelle satisfaction après de savoir qu’ils vont servir ! Et quant à l’argent perdu avec tout ce que j’ai donné, une fois j’ai eu une image qui m’a aidée : je me suis dit que si j’avais fumé pendant toutes ces années, j’aurais perdu au moins autant d’argent (voire plus) tout en me ruinant la santé. Alors je ne me suis pas abîmé les poumons, j’ai juste encombré ma maison et tant pis si cet argent part en fumée, j’essaierai par contre de ne pas retomber dans ce travers.
4- Déléguer, un peu : Même si c’est moi à 95% qui ai encombré la maison, nous sommes 6 à y vivre et j’ai eu besoin d’un peu d’aide. Alors autant pour les phases de tri j’ai eu besoin de m’y coller toute seule autant pour tout le reste j’ai demandé un peu d’aide progressivement. Un jour, j’ai fini par demander à mon mari de s’occuper des tournées Emmaüs. Les cartons finissaient par s’accumuler dans l’entrée, les enfants piochaient dedans, moi je finissais par regretter certains objets… Et puis voir mes affaires partir dans des bennes chez Emmaüs me faisait mal au coeur ! Bref, j’ai délégué cette partie du boulot et cela m’a permis d’accélérer le boulot. Et puis, il était tellement content de voir tout ce qui partait ! Les enfants m’ont aussi pas mal aider à ranger leurs chambres après les tris, c’était la partie la plus agréable et puis de les inclure dedans les aide à mieux ranger au fur et à mesure.
5- Un contenant pour chaque chose : Cela veut dire deux choses pour moi, d’abord c’est plus facile à ranger car on sait exactement la place de chaque objet mais aussi chaque catégorie d’objet a un espace limité ! Par exemple, j’avais 3 étagères de livres de cuisine, j’ai voulu n’en garder qu’une (on n’en utilise très peu et pas souvent !). A la fin ça ne rentrait pas dans l’étagère avec les livres que je voulais garder alors j’ai continué d’en enlever jusqu’à ce que ça rentre. Et je sais que si j’en ai un nouveau, il faudra que j’en enlève un pour que ça rentre toujours dans cette étagère. J’ai procédé de cette façon pour presque tout et je pense que cela m’aidera à limiter mes achats par la suite. Si les déco d’anniversaire ne rentrent plus dans la boîte il faut en virer/ donner…
6- Visualiser : Pour continuer d’être motivé quand on a tout sorti, qu’on ne sait plus où on en est, il faut garder l’objectif en tête ! Je me suis fait un mood board sur Pinterest et dans ma tête je sais exactement à quoi j’ai envie que ma maison ressemble après. Cela m’a aidé à rester motivée !
7- Ne pas se comparer : Cela a été nouveau pour moi mais j’ai arrêté de comparer mon intérieur à celui des autres. Les réseaux sociaux ne nous y aident pas je vous l’accorde ! Mais avant, j’étais du genre à toujours trouver mieux rangé et moins encombré chez les autres. Sauf qu’à un moment j’ai réalisé qu’on avait pas tous les mêmes cartes en main (ceux qui n’ont pas d’enfants, celle qui a une maison de 200m2, celui qui a des énormes placard dans chaque pièce, ceux qui n’ont pas de loisirs encombrants, etc…). Alors je fais de mon mieux avec ce que j’ai : beaucoup d’enfants, beaucoup d’activités et pas beaucoup de rangements !
8- Se fixer une limite de temps : Je m’étais fixée un an pour aboutir ce désencombrement / rangement et je pense que c’est un délai raisonnable. Plus court, je n’aurais pas réussi, du moins pas seule. Cela permet de savoir qu’il y aura une fin et de ne pas se décourager. En voyant la fin de l’année arriver, je me suis remotivée pour remettre un coup de fouet.
9- Se faire accompagner : J’aurais adoré me payer les services d’une Home organizer mais je n’avais pas le budget (et peut être un peu peur que quelqu’un vienne mettre son nez dans mon bazar). Par contre, j’ai écouté beaucoup de podcasts, ça tombe bien, on peut le faire en rangeant. Parmi mes préférés je vous conseille : Faminimaliste, Les bordéliques repentis et Désencombre ta vie.
Alors malgré tout ça, parfois c’est un peu déprimant, j’ai l’impression de ne pas avancer suffisamment pour que cela se voit vraiment. J’aurais adoré que mes amis qui ne sont pas venus depuis longtemps à la maison disent en arrivant « Wahou mais que s’est-il passé ici ? » spoiler, ce n’est pas arrivé ! Alors je pense que j’ai encore des caps à franchir mais surtout j’ai réalisé une chose grâce à une copine l’autre jour. Elle est venue et je partageais avec elle ma déception quant à la visibilité de mon tri, quand elle m’a dit que je nettoyais le fond de la rivière. Oui vous savez, les feuilles mortes, la vase qu’il y a au fond de l’eau, là où elle est plus stagnante, elle coule moins vite. Alors ça se voit moins mais c’est tout aussi important. Cela m’a fait penser aussi à la distinction entre bordel mort et bordel vivant : le bordel vivant est en surface (la table à débarrasser, les jouets des enfants dans le salon, le linge à sécher…) alors que le bordel mort est beaucoup plus sournois, il se glisse partout et stagne dans tous les recoins (le carton de photos sous le lit, les vêtements que tu espères remettre un jour dans le fond de ton placard…).
Voilà, ce sujet m’a passionné et même si mon objectif n’est pas totalement atteint (il ne le sera jamais vraiment !) je sens que j’ai acquis une nouvelle compétence qui m’accompagnera désormais. C ‘est comme si je pouvais mettre maintenant sur mon CV « Sait faire du tri », je vous jure c’est puissant. Au début de mon tri, certains tiroirs ou cartons me faisaient peur, j’angoissais à l’idée de mettre mon nez dedans. Maintenant, plus aucun recoin me fait peur, ma limite c’est plutôt le temps à y consacrer…