Mardi gras !

En ce jour de mardi gras, il me semble opportun de vous présenter mon petit clown préféré ! J’ai réalisé ce petit costume à sa demande en partenariat avec Ma petite Mercerie. Vous mettez dans un grand chapeau des illustrations d’Ilya Green, du Jimmy Hendrix, du manouche, une pointe de -M-, un zeste de Corto Maltese, un peu de Rajasthan et vous obtenez ce drôle de mélange…

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Alors on le bouffe ou bien ? En plus il adore prendre la pose alors j’en profite 🙂 Vous devinerez sans doute le thème de son prochain anniversaire ? Cela me laisse un peu de temps pour réaliser les accessoires !

Toutes les fournitures viennent de Ma Petite Mercerie.

Un fast food à la Guinguette

Maintenant que vous avez lu mon précédent article, vous allez comprendre que je suis sur la fin d’un processus de création. Je suis en train de terminer plein de projets, commencés depuis plus ou moins longtemps. Je pense que celui-là gagne la palme !

Mes garçons rêvaient de monter un petit fast food à la Guinguette. Mais à la Guinguette on essaie de réduire nos déchets voyez vous ! Ils ont donc réclamé des petits emballages Zéro déchets les bougres ! Je me suis lancée il y a deux ans dans la fabrication de ces emballages assez particuliers… Ils ont reçu les boîtes pour les frites, hamburgers et nuggets à Noël 2018 (oui, oui, 2018 !) et je viens de terminer les boîtes de Happy meal. Je les ai commencées il y a un an je pense… Bref, vous aurez compris que c’est un sacré projet boulet, mais j’avais à coeur de le terminer !

J’ai adoré imaginer et réaliser ces boîtes ! J’avais envie de détourner l’image du célèbre fast food, de transformer ces produits jetables et symboles de la société de consommation en un objet artisanal et précieux. J’ai utilisé les techniques de broderie de Léa Stansal et j’aime beaucoup le résultat…

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Désolée pour l’avalanche de photo, je n’ai pas réussi à choisir !

Bonne journée !

Une démarche de création

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Je réfléchis beaucoup en ce moment à ma façon d’être, d’agir et plus particulièrement à ma façon de créer. Je me suis dit que ces réflexions pouvaient intéresser certaines d’entre vous. Je détaille donc dans cet article mon processus de création textile, pour les autres domaines c’est un peu différent. Alors pour commencer, j’ai observé que je traversais diverses phases dans mon cycle de création (j’ai vérifié et ce n’est pas plaqué sur mon cycle menstruel ;-). Il y a une première phase assez joyeuse où je note les créations que j’ai envie de réaliser, celles qui me passent par la tête, elles vont souvent par petit groupe de 2, 3, 4, 5, voire 6 créations dans un même thème ou une même technique. Si je me lance dans des vêtements je vais peut-être faire deux pantalons, une robe et une jupe. Ou bien alors il peut s’agir de la préparation d’une fête et dans ce cas, je vais préparer plusieurs créations pour la décoration en même temps ou plusieurs cadeaux en même temps. Disons qu’il est rare que je me lance dans un projet isolé, j’en mène la plupart du temps plusieurs de front. Il m’arrive souvent de commencer de nouveaux projets avant d’avoir terminé les projets du thème précédent (c’est un peu le drame de ma vie d’ailleurs). Cette phase prend souvent la forme d’une liste dans un coin de carnet.

Vient ensuite une phase moins joyeuse et très chronophage, le choix précis des MODELES et des MATIERES. Avant je dessinais beaucoup, je faisais des croquis de ce que je voulais, c’est de plus en plus rare. Je fais beaucoup de tableaux Pinterest pour imaginer des ambiances, comme une sorte de mood board. Mais il est important, selon moi d’y aller lorsque l’on sait déjà ce que l’on veut faire. Cela évite de se perdre et de faire du copié collé. J’ai aussi beaucoup de photos IG enregistrées, celles qui m’inspirent des coordonnés de tissu, des formes, des matières… Souvent je patronne moi-même, parfois j’utilise des patrons existants, il m’arrive aussi de les modifier. C’est assez variable. J’arrive beaucoup mieux qu’avant à utiliser les fournitures que j’ai déjà. Je travaille beaucoup sur moi-même sur ce point : je suis assez perfectionniste et jusque là j’étais capable d’attendre 6 mois ou 2 ans avant d’avoir trouvé le bon tissu ou le bon ruban. Je perdais beaucoup de temps et ça me coûtait souvent très cher en fournitures. Désormais, je travaille le lâcher prise et le fameux « c’est pas parfait mais c’est fait » dont je parlais ici. Cette évolution me fait du bien et je crois que j’ai fait une overdose du trop plein de matières dans mon atelier, je n’aurais pas assez d’une vie pour coudre tout ça.

Ensuite, je passe à la DÉCOUPE. Je coupe la plupart du temps plusieurs projets à la fois. Depuis peu, je range chaque projet entamé dans une panière avec toutes les fournitures nécessaires à l’intérieur (Odile si tu me lis, c’est grâce à toi). Ils sont visibles et je peux rajouter un ruban ou un bouton à n’importe quel moment, quand je vois quelque chose qui s’accorderait bien. C’est l’un des temps les plus agréables pour moi : ce moment où plusieurs projets sont en attente, les décisions sont prises, les fournitures sont prêtes, je n’ai plus que l’embarras du choix. Si ce cycle de création était représenté par un graphique, ce moment là serait pour moi, le haut de la courbe.

Arrive ensuite un autre temps important la FABRICATION. C’est un moment où mon esprit peut se mettre en veille. Je n’ai plus à réfléchir mais à exécuter. C’est un moment du cycle où dès que j’ai un moment, je sais que je peux aller à l’atelier sans réfléchir. La multiplicité des projets me permet de gagner du temps sur les changements de fil, de machine, le type de tâches… Je m’autorise à changer de projet dès qu’une difficulté se présente. La fin de cette phase est assez douloureuse pour moi, c’est le moment où il ne reste que les finitions ou des points galères pour pouvoir terminer les créations.

Il y a enfin des périodes où je termine les projets les uns après les autres. Malheureusement, je travaille très bien sous la pression, c’est même un moteur. Je suis du genre à me dire je suis large pour finir ça, si c’est pour le lendemain. je regrette à chaque fois de ne pas m’y être mise plus tôt mais ça finit toujours de la même façon.

Mais le plus agréable dans tout ça arrive après finalement : c’est le moment où mes enfants découvrent ce que j’ai cousu car la plupart du temps c’est pour eux. Si c’est pour moi, ils sont mon meilleur public « t’es belle maman ! ».  Si c’est pour mes élèves, ils sont aussi très enthousiastes la plupart du temps. Après « il faut « prendre des photos pour les mettre ici, c’est pas toujours agréable à faire (mauvaise lumière, enfants grognons, bordel à évacuer…) mais c’est pour moi une façon d’archiver mes projets. Si je n’avais pas ces photos à prendre, de nombreux projets resteraient inachevés je crois. Et puis il y a ce petit plaisir narcissique de voir vos petits <3 et lire vos commentaires, c’est un bon carburant ! Renouvelable qui plus est !

Pour terminer, je dirais que ces cycles durent 3/4 mois en moyenne. J’aimerais bien changer ce fonctionnement pour avoir moins d’en-cours à la fois mais je crois que j’ai un gros problème de gestion des priorités… Affaire à suivre !

Et chez vous, ça se passe comment ? J’adorerais avoir vos retours sur ce sujet !

Youpi mercredi #101 : Va-t-en grand monstre vert !

Ce tapis à histoire a plus d’un an et je ne prends le temps de vous le montrer que maintenant. Il faut dire que j’ai du retard, j’ai pas mal de choses dans mes placards que je n’ai pas encore pris le temps d’archiver ici. Bref, quand j’ai fait ce tapis, j’étais à la recherche encore une fois de modèles de tapis faciles à réaliser pour les couturières débutantes. Finalement, lors du stage matériel pédagogique, même celles qui se disaient débutantes ne l’étaient pas du tout et cela a été un festival de créations bien plus complexes que celle-ci. Mais peu importe, je suis contente de ce tapis et il fonctionne très bien en classe. C’est un classique de la littérature de jeunesse qui plaît beaucoup aux enfants.

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Bon mercredi !

Youpi mercredi #100 : s'habiller tout seul !

Nous y voilà ! Il fallait bien que ça arrive un jour, nous sommes arrivés au centième Youpi mercredi ! J’imaginais plein de choses pour ce numéro spécial, des jeux, des concours, etc. Je n’ai pas vraiment eu le temps de m’en occuper alors je crois que finalement, mon cadeau ce sera de continuer cette rubrique qui est toujours la plus vue ici. Quand j’ai commencé, je n’imaginais pas que vous seriez un jour aussi nombreux à la lire.

Aujourd’hui, nous allons parler de l’autonomie dans l’habillement. J’ai toujours opté pour des vêtements confortables et faciles à mettre pour mes enfants. Les jeans n’ont jamais eu beaucoup de succès ici, on leur préfère les leggings et pantalons à taille élastiqués. Quand j’ai eu mon premier garçon, les vêtements de ce style n’étaient pas si facilement accessibles  (si on voulait un peu de couleur). Je me souviens que je commandais sur des sites suédois en essayant de comprendre comme je pouvais leurs tailles. J’avais d’ailleurs eu quelques surprises !

Mon grand s’habille tout seul depuis un moment maintenant, je lui avais appris quelques règles de base pour éviter une descente de la police du look. Il a fait quelques expériences vestimentaires et semble aujourd’hui assez libéré pour assumer ses looks et les adapter aux différents contextes.

Mon rouquin demande maintenant lui aussi à s’habiller tout seul, mais ça ne marche pas à tous les coups. L’autre jour je me suis rendue compte qu’il était allé sans slip sous son pantalon à l’école ! Je lui ai donc proposé d’organiser ses vêtements pour qu’il puisse être plus autonome. J’avais envie de lui faire des petites étiquettes depuis longtemps et puis finalement je me suis dit qu’il en ferait de bien plus belles lui même et que cela aurait plus de sens pour lui. Il a donc dessiné toutes ces étiquettes, je lui ai fait les modèles pour les noms des vêtements et je les ai plastifiées. Je vous laisse imaginer sa fierté au moment de les coller sur sa commode !

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J’en profite pour vous parler de la marque Drôle de Zoo qui s’est penchée sur la question de l’autonomie des enfants. Amélie la créatrice imagine des vêtements confortables et faciles à mettre tout en restant lookés (parce qu’on a pas forcément envie de les habiller en Décathlon tous les jours :-). Nous avons pu tester son gilet croco facile à enfiler et à pressionner tout seul. Dans ma classe, nous apprenons la  technique du papillon pour enfiler tout seul son manteau ou son gilet. Sur son site vous pouvez retrouver cette technique entre autres dans des tutos vidéos .

Bon mercredi !