
Dans ma classe, nous avons lu ce bel album de Carl Norac et Claude K. Dubois. C’est une ode aux petits bonheurs du quotidien. Les enfants savent tellement bien garder leurs lunettes roses pour voir le monde qui les entoure et j’aime tellement leur enthousiasme !
J’ai donc eu envie de faire une boîte à bonheurs pour ma classe. C’est faisable de la même façon à la maison… C’est aussi simple qu’une boîte à chaussures décorée discrètement avec du vénilia et des strass. A l’intérieur, j’ai collé de la fausse fourrure rose, histoire de lui donner un côté exceptionnel. Les enfants ramènent des trésors de leurs week ends, des petits dessins qui me font chaud au coeur (c’est aussi un moyen de mettre en valeur des progrès importants !), des bricoles trouvées dans la cour de récréation… Tout est possible !
J’ai hâte de voir les votre…
Bonne journée !

La semaine dernière, mon croq reporter et moi sommes partis visiter l’atelier et le centre de tri de l’association ENVIE 31. Envie 31 fait partie du réseau Envie, qui compte plusieurs dizaines d’entreprises sociales engagées dans l’insertion sociale sur tout le territoire français : les structures forment et emploient des personnes en rupture de parcours professionnel, pour qu’elles puissent apprendre un métier et retrouver un travail. En l’occurrence, ces personnes s’exercent dans des métiers techniques, de manutention ou logistiques en traitant nos anciens appareils électriques et électroniques. Soit pour leur donner une nouvelle vie et les revendre à des prix solidaires dans leurs magasins d’occasion, soit pour les recycler dans les règles de l’art. Nous avons eu la chance de faire cette visite dans le cadre de mon partenariat avec Eco-systèmes, l’éco-organisme qui sélectionne, organise et coordonnes les acteurs du traitement des déchets électroniques depuis 2006 (date de l’entrée en vigueur de la directive européenne). Il s’est beaucoup impliqué pour que ce réseau expérimenté (plus de 30 ans d’existence) au modèle social si vertueux, ait toute sa place parmi les acteurs officiels du recyclage.
Nous avons donc embarqué avec nous le sèche cheveux de ma mère, si vous vous souvenez bien, il n’avait plus grand espoir de faire une pub pour un shampoing mais son destin promettait encore quelques rebondissements…

Nous avons donc été reçus comme des ministres et mon petit assistant a adoré notre visite. Il a trouvé cela passionnant. Il faut dire aussi que c’était aussi très impressionnant. La quantité d’appareils collectés renvoie quand même une bien triste image de notre société de consommation. Mon grand garçon était sérieux comme un pape (au début du moins !), il avait préparé des questions, il était très curieux et investi. C’était vraiment chouette de faire ça avec lui. Je trouve que c’est vraiment important de sensibiliser leur génération au recyclage et à l’écologie. Ce n’est pas à eux de payer notre boulimie consumériste mais si on veut changer les mentalités, je suis persuadée que c’est par les enfants qu’il faut passer.

Nous avons pu comprendre un peu mieux ce que deviennent les appareils électro-ménagers après leur collecte, que ce soit en déchetterie, en magasin ou dans les différents points de collectes. Alors déjà, sachez que chaque appareil qui fonctionne avec une prise ou une pile doit être recyclé et ne peut pas aller à la poubelle directement. Mon croq avait repéré la petite poubelle barrée sur sa brosse à dents électrique mais pour les jouets cassés, il ne le savait pas. On en amène régulièrement chez Emmaüs et je sais qu’ils s’occupent aussi de les trier.
Il y a toute une partie des appareils collectés par Eco-systèmes qui sont encore en état de marche ou qui peuvent être retapés. L’atelier de l’association ENVIE s’occupe entre autre de cette partie. Visiblement, il y a d’abord une grosse partie nettoyage/décrassage des appareils. On pourrait déjà prolonger la vie de nos appareils en les entretenant mieux. Après, les fabricants pourraient aussi y mettre du leur, c’est certain. Nous avons notamment rencontré les mac Gyver des écrans plats qui nous ont montré comment ces petits malins de fabricants ont trouvé judicieux par exemple de mettre un composant qui chauffe juste à côté d’un autre assez fragile. L’obsolescence programmée et notre soif de consommer des appareils toujours plus à la pointe m’a filé la gerbe. Cette quantité d’appareils, c’était presque irréel.
La réalité économique est aussi que la grande majorité des produits électriques et électroniques sont conçus et produits en Asie, bien loin de nous, où la main d’oeuvre ne coûte pas cher (le salaire d’un ouvrier chinois dans une usine et sans commune mesure avec celui d’un technicien expert et qualifié européen). C’est la raison pour laquelle les prix de vente (et donc la valeur intrinsèque et perçue) de ces produits ont si fortement chuté en 10-15 ans ! Les réparer ici en France coûte trop cher, alors nous tombons dans un modèle où l’on préfère jeter un appareil en panne pour en racheter neuf…). Il faudrait que plein d’autres pays dans le monde (gros consommateurs de produits électroniques) suivent le modèle de financement/traitement des déchets de la France/Europe pour arriver à faire vraiment pression sur ces grands groupes industriels pour qu’ils misent sur la qualité, la réparabilité, l’évolutivité des appareils (l’éco-conception quoi !). Mais il faut bien commencer quelque part et espérer que les consommateurs du monde entier puissent être éduqués/sensibilisés à ces gros enjeux environnementaux pour pousser les industriels à produire autrement…
Heureusement, c’était vraiment positif de découvrir la démarche d’ENVIE et de leurs employés. A l’atelier, ils sont 14 en parcours d’insertion et j’ai aimé découvrir leur débrouillardise. Prendre un composant sur un appareil définitivement cassé, essayer de relancer un composant dont la durée de vie a été volontairement comptée… L’organisme Eco-systèmes en profite aussi pour faire remonter des remarques aux fabricants qui ne sont pas tous de mauvaise volonté, surtout qu’ils ont intérêt à ce que l’éco-participation pour la collecte et le recyclage des déchets ménagers soit la moins importante possible.
 
Nous avons aussi pu visiter le magasin et c’était assez bluffant. Si nous ne l’avions pas su, nous aurions eu du mal à deviner qu’il s’agissait d’appareils ménagers d’occasion. Les appareils sont vendus avec un an de garantie, pièces et main d’oeuvre comme on dit et ils font même des réparations sur des appareils achetés ailleurs.

La partie la plus impressionnante de la visite c’était le centre de traitement. Il n’y avait plus d’espoir de réparer notre sèche cheveux alors nous avons du nous résigner, la larme à l’oeil à l’emmener là bas… Si l’atelier est un peu le médecin de l’association, le centre de traitement est plutôt l’abattoir !
  
Mon croq, plus fasciné que jamais a pu suivre les différentes étapes de dépeçage du sèche-cheveux, le broyage, les différents aimants… Moi, je n’ai pas tout retenu !

Et voilà comment l’histoire du sèche cheveux s’est terminée. Enfin pas tout à fait puisque maintenant les différents matériaux vont être envoyés chez des affineurs qui pourront lui donner une deuxième vie. Soyez pas triste, il sera réincarné en brosse à dents ou en stylo !
Pour les toulousains, si cela vous intéresse, sachez qu’une collecte d’appareils usagers est organisée le Samedi 15 Décembre, place Olivier et au 33 Boulevard de Strasbourg.
Le mois de Décembre approche et notre entourage commence déjà à nous demander des idées cadeaux pour Noël. Pour continuer sur notre idée de proposer aux enfants un Noël responsable et intelligent, je vous partage avec vous quelques idées dénichées chez Hoptoys. Leur boutique propose une large sélection de jeux, matériel et activités pour tous les enfants, aussi exceptionnels soient-ils. Je suis heureuse de pouvoir collaborer aujourd’hui avec eux pour vous présenter ma sélection pour le Noël de mes trois poussins! Certaines idées s’adressent aux 2 petits, d’autres aux deux grands, ou bien même aux trois. J’aime bien l’idée qu’ils puissent avoir des cadeaux communs, c’est ce que nous avions fait l’année dernière et cela avait aussi permis de leur faire de plus gros cadeaux. Et puis si nous pouvons leur offrir des jeux malins qui éveillent leur curiosité et leur soif pourquoi choisir un jouet sous licence ou une arme en plastique ? En tout cas, avec ceux là moi j’imagine déjà un tas d’activités à faire avec eux…

1- Maison aux serrures, 119€90. Je suis sure qu’elle plairait à mes petits bidouilleurs.
2- Hiboux précieux, 49€90. Un jeu intelligent et esthétique pour donner envie aux petits.
3- Plaques sensori-motrices, 99€90. Pour stimuler les mouvements et la créativité en plus d’être un super élément de déco.
4- Jeu olfactif Topscent, 19€90. Je trouve que l’odorat est le sens le plus difficile à travailler, ce jeu peut servir de support ludique pour le faire.
5- Structure de cabane en tubes, 68€90. Le super cadeau pour tous les trois à installer dans le salon ou dans le jardin.
6- Maxi tiges flexibles, 85€90. Pour construire des cabanes ou imaginer des parcours dans le jardin.
7- Spinagain, tour d’empilage, 32€90. Nous l’avions testé à la ludothèque, les petits avaient adoré.
8- Toupie à effets d’optique, 19€90. Pour compléter nos expériences sur la vue.
9- Tube à tonnerre, 26€90. Pour inventer des histoires, bruiter des albums ou s’amuser à se faire peur…
10- Lot de balles miroir, 24€90. Je pense qu’elles attireront autant mon grand que ma petite dernière.
11- Sumblox, nombres en bois massif, 114€90. La hauteur de chaque bloc est proportionnelle à sa valeur, ce qui permet une approche kinesthésique des additions.
12- Les boîtes à odeurs, 34€90. Ce classique de la pédagogie Montessori permet d’entraîner son odorat avec contrôle de l’erreur.
13- Jeu d’empilage de pierres précieuses, 39€90. Ce jeu inspiré par la pédagogie Reggio est très beau en plus de proposer plusieurs pistes d’utilisation.
14- Eléments de construction en bois, 54€90. Un jeu simple pour stimuler les jeux d’imagination et/ou de construction.
15- Lampe plasma, 19€90. Elle accompagnerait à merveille les jeux de mes apprentis sorciers pour créer de chouettes mises en scène.
16- Niche de chien, 34€90. Ce jeu permet de travailler les textures et le positionnement spatial.
17- Sac j’expérimente les fractions, 43€90. Pour pouvoir assouvir la curiosité de mon grand garçon.
Donc si ma famille me lit, vous pouvez y aller les yeux fermés ! Impossible de vous tromper avec ça…
Et moi je retourne à mes préparatifs!
On ne va pas se leurrer, nous vivons dans une société machiste et souvent sexiste. Même si nous avons fait beaucoup de chemin en quelques générations, il en reste beaucoup. Je reste persuadée que l’éducation est un des leviers importants du changement. Je ne me suis pas encore beaucoup posé de question sur la façon dont j’élève ma fille mais par contre, pour mes garçons, j’ai eu le temps d’y réfléchir. Naturellement, je pense que nous leur montrons un modèle de couple assez équilibré même si maman coud et papa bricole ! Nous partageons les tâches ménagères et la charge mentale de façon assez équilibrée même si nous avons chacun nos points forts et nos points faibles compensés par l’autre, c’est aussi ça la vie de couple non ? Mon homme porte des imprimés fleuris et aussi du rose et contrairement à ce que beaucoup pensent cela n’enlève rien à sa virilité ! Tant est si bien qu’il faille prouver sa virilité… Nous avons donc toujours essayé de leur offrir des jouets le moins sexué possible. Ils ont tous les deux eu des poupées et de la dînette. Je leur ai lu beaucoup d’albums dont les héros sont des filles, même si ils sont plus difficiles à trouver. Malgré tous nos efforts, j’ai vite remarqué qu’ils étaient attirés par des jeux plutôt connotés masculins : mon grand adore les vaisseaux et mon petit est dans sa phase pompiers. Ils sont tous les deux passé par une importante phase voiture et même si nous avons toujours refusé les « jouets armes » (non mais c’est pas un peu antinomique ?) c’est quelque chose qui les a toujours attiré. Je n’arrive pas à expliquer cette attirance malgré une éducation non genrée. Est-ce que le rôle des pairs dès la crèche est si important ?? En tous cas à l’école c’est certain ! De plus, j’ai l’impression que le regard des adultes est aussi biaisé, peut-être même plus que celui des autres enfants, un petit garçon doit rentrer dans une case bien définie. Je crois que les adultes craignent l’homosexualité, comme si ça allait de pair avec le goût pour le rose et surtout comme si c’était une tare. Ces deux raccourcis m’horripilent. Mon fils aîné a toujours aimé ses vêtements colorés et à partir du CP, il a commencé à refuser de porter certaines pièces qu’il avait pourtant choisi et qu’il adore parce que « c’est trop personnel maman, tu comprends ? ». Ça me fendait le coeur de le voir sacrifier ses goûts pour se fondre dans la masse. Il est parfois tiraillé entre son goût pour les paillettes et tout ce qui brille et son désir de faire comme ses copains. Il ne nous réclame pas encore de marque mais je m’attends à tout ! Pour ce qui est des vêtements, mon petit est encore assez ouvert, nous préservons autant que possible sa liberté de choisir sans stéréotypes genrés. Il nous réclame parfois des couettes et adore les arcs-en-ciel. Pourvu que ça dure ! Et puis ce qui compte après tout c’est qu’ils soient heureux et traitent les autres (hommes ou femmes) avec respect, non ? Si le sujet vous intéresse, j’avais répondu à un article il y a quelques temps sur Merci Mercredi!

Pour l’occasion, j’ai habillé mes garçons en bleu et rouge avec les superbes imprimés de Moromini et ce que j’adore dans cette marque c’est que ce sont les mêmes imprimés qui sont déclinés pour les robes des filles!
Allez, la prochaine fois je vous parle de l’éducation des filles, parce qu’entre temps j’ai quand même sombré dans les abysses du rose à paillettes…
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