L’autre jour, en ouvrant mon facebook, j’ai retrouvé ce souvenir d’il y a 4 ans tout pile, je venais d’avoir le concours de professeur des écoles. Je ne donnais pourtant pas cher de ma peau après mes oraux, mais il faut croire que je suis nulle en auto-évaluation! Bref, ça m’a permis de me repencher sur le chemin parcouru depuis et puis il faut dire que vous êtes très nombreuses à me demander conseil à propos de la reconversion et du fait de passer le CRPE sur le tard (enfin sur le tard, on s’entend, hein!?). Alors je vais essayer de vous raconter mon expérience…
Le bilan est très positif pour moi. J’ai trouvé un boulot dans lequel je me sens utile. Je me lève le matin avec plaisir et je suis contente d’aller au boulot. Même si j’ai eu des classes plus ou moins faciles, des collègues plus ou moins faciles aussi, j’ai jusque là toujours réussi à y trouver mon compte. La liberté pédagogique qui nous ai offerte m’a permis de m’épanouir pleinement dans mon boulot. Ma classe se transforme parfois en laboratoire expérimental… Mes essais ne marchent pas à chaque fois mais j’ai toujours du plaisir à imaginer des jeux, des activités, des projets pour mes élèves. J’ai trouvé une facette créative dans mon boulot plus large que celle que j’imaginais. J’ai découvert que ma créativité pouvait aussi s’exprimer dans ma classe et mes élèves ne s’en plaignent pas.
La première année a quand même été très difficile, je n’ai quasiment pas eu de formation et j’étais un peu perdue. J’avais un petit croq de 2ans qui demandait beaucoup d’attention, je travaillais énormément, pas toujours dans le bon sens. Heureusement que j’ai rencontré les bonnes personnes cette année là, elles m’ont beaucoup aidé et donné confiance en moi.
Pour ce qui est du confort du métier, il faut tout de suite mettre les pendules à l’heure! Si vous choisissez ce métier pour les horaires et les vacances, vous faites fausse route!Je ne peux jamais assister à la rentrée de mes enfants, ni aux sorties scolaires, sauf quand je suis en congé maternité 🙂 Certes, je suis très heureuse de récupérer mes garçons de bonne heure tous les soirs et de ne pas avoir à trouver de mode de garde pendant les vacances scolaires. Cependant, j’ai énormément de boulot de préparation avant et après la classe! Je bosse très tard le soir quand les enfants sont couchés. Ca ira peut-être mieux quand j’aurai un peu plus d’expérience, mais avec ce que j’ai pu voir chez mes collègues expérimentées, c’est pas gagné! Elles sont toujours à l’affut de nouveaux projets, essaient d’améliorer leurs pratiques, bossent elles aussi tard le soir… Comment ça, je vous déçois? Et ben non, les instits ne sont pas des branleurs! Finalement, j’en ai pas croisé beaucoup!
Le gros point négatif pour moi est lié à celui ci, il s’agit du manque de reconnaissance. On passe souvent pour des branleurs alors que les gens n’imaginent pas le boulot qu’il y a derrière et surtout la fatigue morale et physique à tenir une classe de 30 gamins toute la journée! Et je ne vous parle même pas du manque de reconnaissance de l’institution, du fait qu’il faut attendre une dizaine d’année avant d’avoir un poste fixe. On se sent un peut comme un pion…
Ce n’est donc pas un chemin tout rose, mais ma foi, si c’était à refaire, je n’hésiterais pas une seconde, ce boulot était fait pour moi! Alors bonne chance à celles qui veulent se lancer et si vous avez des questions, n’hésitez pas! J’y répondrai dans les commentaires.
Bonne journée