Vous la connaissez l’histoire de la maîtresse en vacances ? En gros, c’est vers le 2 Août qu’apparaissent les premiers symptômes, ça peut être un peu plus tôt pour les maîtresses un peu plus atteintes (ce qui n’est certainement pas mon cas). Elle commence à cogiter, elle tourne en rond et finit par prendre un carnet (ou une fiche excel) pour commencer à organiser son année. Si elle a la bougeotte, elle va même commencer à fabriquer des choses entre deux mojitos, réfléchir à ce qu’elle pourrait améliorer entre deux baignades… En fait, le cerveau d’une maîtresse n’est jamais au repos…
Je m’étais dit cette année que mon trône de maîtresse manquait d’un petit coussin capitonné et à force de voir cette ligne sur ma To Do list, j’ai fini par m’y coller. J’avais ce tissu depuis trèèèès longtemps et je crois que lui aussi attendait son destin ! Et puis je crois que j’aime bien faire remonter des choses de ma liste, comme si il devenaient vraiment indispensables !
Et la grande nouveauté de cette année dans la Bliss Classroom ce sont les étiquettes tissées sur tout le matériel textile que je fabrique et croyez moi, il y en a un paquet ! J’avais déjà tendance à mettre mes étiquettes autocollantes sur tout mon matériel perso mais là je crois que je vais encore passer pour une psychopathe ! Je ne préfère pas mettre d’étiquettes Bliss Cocotte à l’école, j’essaie de rester incognito ! Bref, j’ai fait faire ces étiquettes chez Nominette : des étiquettes plates et des petits rubans que vous avez peut-être déjà vu sur IG. Je suis super contente du rendu et je crois que cela a empiré mes symptômes, j’ai déjà cousu beaucoup de choses pour la rentrée. Je pense aussi en rajouter sur tous mes raconte tapis, sac à histoire et tout le bordel que j’ai déjà cousu pour ma classe. Je vous montre ça très vite, c’est promis !

A suivre donc !
Pour reprendre le cycle des Youpi mercredi, je vous propose une activité très ludique pour se remettre un peu dans le bain avant la rentrée ! Connaissez-vous les cartes à tracer en bois d’inspiration Montessori ? La mienne vient de chez Tangram Montessori (une boutique où j’achète beaucoup de matériel pour ma classe ou des cadeaux pour mes enfants). Il en existe différentes sortes, celle ci est en bois creusé et elle représente d’un côté l’alphabet en majuscule et de l’autre en minuscule. Elle permet une approche sensorielle de l’alphabet. Cet outil peut s’utiliser en parallèle ou en amont du travail d’écriture, selon les demandes de l’enfant. Je trouve qu’elle est intéressante en complément des lettres rugueuses. Mon fils commence déjà à écrire son prénom mais il a encore besoin de sentir la forme des lettres pour travailler le geste d’écriture, la forme et le sens des lettres… Nous avons donc exploré ensemble le côté en majuscule d’imprimerie puisque c’est celui qu’il travaille à l’école.
Je vous propose donc différentes pistes d’utilisation de cet outil, il peut en exister encore beaucoup d’autres.
D’abord on laisse l’enfant découvrir et s’approprier cet objet. Il est tellement beau, qu’il a tout de suite attiré mon fils qui a eu envie de le toucher avec ses mains. Il est fourni avec un stylet en bois qui peut également être utilisé dans un second temps.

Après cela, mon fils m’a proposé lui-même d’essayer de reconnaître les lettres avec ses pieds. J’ai trouvé son idée assez amusante !

Ensuite, je lui ai proposé des perles pour remplir les encoches des lettres de son prénom. Il a exercé sa motricité fine tout en s’appropriant un peu plus la forme des lettres. Selon le niveau de l’enfant, on peut proposer des perles plus ou moins grosses.

Après cela, je lui ai donné un peu de pâte à modeler pour former les lettres en volume sur la planche. Vous l’avez compris, tout est prétexte à travailler les muscles des doigts et mémoriser la forme des lettres. Vous pourrez trouver une recette de pâte à modeler dans le Youpi mercredi numéro #1 !

Enfin, l’activité la plus ludique a été d’aller fouiller dans le jardin de son grand-père pour cueillir plein de fleurs, feuilles et pétales pour remplir toutes les lettres. Cette partie a été un peu différente, nous avons travaillé une approche plus esthétique (et olfactive !) de l’alphabet qui permet aussi de se l’approprier. Tous les prétextes sont bons pour mettre les sens en éveil. Vous l’aurez vite deviné, c’est la partie qu’il a préféré !

Toutes ces pistes peuvent être transposées en classe, même la dernière (pourquoi pas en APC ?)! Je pense vraiment qu’en multipliant les façons d’amener le savoir on touche différents enfants. Ils ont chacun une sensibilité différente, certains auront besoin de passer par ces étapes pour mémoriser les lettres, d’autres ce sera par la peinture, d’autres par les lettres rugueuses… Les intelligences sont multiples, à nous d’être force de propositions !
Et oui, j’ai remis ça ! Il y a quelques semaines, j’ai eu envie de me faire un sac, encore un. Je trouve ça tellement classe et indispensable de ne partir en vacances qu’avec de jolis sacs en tissu. De toute façon, c’est pas demain la veille que nous reprendrons l’avion alors autant kiffer mes petits sacs alignés dans la coffre de la voiture. Et puis je dois dire que je commence à maîtriser un peu mieux les bagages pour 5, au début j’avais un peu tendance à emmener toute la maison mais maintenant je suis un peu plus organisée !
Pour le tissu, j’ai utilisé ce joli coupon vintage trouvé en vide grenier il y a deux ans, je pense qu’il attendait son destin…

Quand nous sommes partis quelques jours, il y avait donc dans le coffre, ce sac, celui là et puis celui là et encore celui là mais aussi celui là et j’oubliais aussi ce sac là… J’aurais dû prendre une photo tiens !

J’ai volontairement choisi le terme de continence plutôt que celui de propreté, dans le sens où l’enfant n’est pas « sale » avant d’être propre. Comme promis, je prends enfin le temps de vous parler de ce chemin parfois chaotique que parcourent nos enfants jusqu’à la maîtrise de leurs sphincters. Nous avons eu la chance que cela se passe assez facilement pour chacun de nos enfants. Les garçons ont été propre à 2 ans, le jour et la nuit quasiment simultanément. Pour le grand cela a été très simple et immédiat, le petit a fait plus d’accidents (cela peut encore lui arriver occasionnellement, lorsqu’il est pris dans un jeu). La petite dernière a battu tous nos pronostics en commençant ce chemin à 20 mois. Elle ne porte plus de couches la journée et fait très peu d’accident et se relève très souvent la couche sèche le matin. Elle se réveille même parfois la nuit pour faire « pipiii oilettte! ». Bref, c’est bien parti et je crois que nous allons bientôt arrêter la couche la nuit !
La situation est souvent inégale selon les enfants, je crois qu’il peut y avoir aussi une part de génétique pour ce qui est de l’énurésie. J’avais donc envie de partager quelques astuces qui nous ont aidé à accompagner nos enfants, peut-être qu’elles pourront vous servir. Je vois tellement d’enfants qui arrivent en Petite section sans avoir acquis la maîtrise de leurs sphincters (ou depuis très peu de temps) que je me suis dit que ce billet pourrait être utile. Je n’ai pas de solution miracle, juste quelques pistes à partager. Alors déjà pour commencer, nous avons toujours beaucoup changé nos bébés (en plus avec les couches lavables c’est devenu indispensable) pour qu’ils soient au sec le plus souvent possible. En cas de selles, nous les avons toujours changé immédiatement. Je pense vraiment que la continence passe aussi par là. Vous perdrez peut-être du temps et des couches au début mais vous en gagnerez plus tard. Nous avons aussi choisi d’installer des toilettes d’enfant dans la salle de bain des enfants, c’est un investissement mais pour une famille nombreuse, ça vaut le coup. Nous avons aussi beaucoup utilisé les signes dans ce chemin vers la continence et je suis persuadée que cela nous a beaucoup aidé ! Ensuite, je crois que la véritable astuce a été de proposer le slip /culotte avant le terribeuuul two et la période du non. Il y a quelques indicateurs qu’il faut relever et ne pas louper le coche, je crois qu’il y a une marge de manoeuvre avant deux ans que de nombreux parents loupent de peur de brusquer l’enfant mais cela peut se faire en douceur. Il suffit d’avoir confiance en eux. Pour mon aîné, le déclic s’est fait avec un slip de pompier qui lui a donné envie de sauter le pas. Le deuxième m’a demandé un slip comme son frère et nous avons eu la chance d’être accompagnés par l’équipe de la crèche tout au long de ce processus. Pour la dernière, nous lui avons beaucoup proposé d’aller aux toilettes jusqu’à ce qu’on se rende compte que sa couche restait sèche une bonne partie de la journée. J’ai aussi testé différents supports, des gommettes à coller dans les petits carrés du carrelage de la salle de bain, des livres et encore des livres !
Et chez vous, comment cela s’est passé ? Vous avez des astuces à partager ?
L’autre idée était de proposer un stage ou l’on pourrait réaliser du matériel pédagogique textile : tapis à histoire, livres en tissu, marottes, marionnettes… Je sais que dans mon lectorat j’ai beaucoup d’enseignantes, EJE, assistantes maternelles et mamans ! Je me suis dit que je trouverai le public sans problème…
Comme l’autre, ce stage a été très fort en émotions et en rencontres. Quand on touche à nos passions et à ce qui nous fait vibrer les échanges sont d’autant plus vifs et les liens exacerbés. Et puis il doit y avoir quelque chose de particulier aux colonies de vacances, en étant 24h/24 ensemble, les amitiés sont comme dans un bouillon de culture. Si on a des choses à dire, des questions à poser, on n’attend pas, nous n’avons que ces trois jours pour échanger. A chaque stage, je me pince de pouvoir vivre ça. La vie m’offre ces grands moments qui redonnent foi en l’être humain et qui donnent envie de partager encore et toujours plus.
Bien sûr c’est triste de se quitter mais on sème ces amitiés aux quatre coins de la France et on espère se retrouver à la Guinguette ou ailleurs pour parler encore et toujours de l’enfance, l’éducation, l’enseignement et tout ce qui nous anime.

Et puis je dois dire que je trouve ça toujours aussi magique de donner vie à des personnages d’albums, comme si il sortaient du livre. Nous nous sommes transformées en magiciennes le temps du stage et j’imagine déjà les yeux ébahis de tous les enfants qui découvriront ces histoires au travers de ces outils.
Je suis encore toute émue des liens tissés lors de ces stages alors je me console en pensant déjà au prochains…
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