J’ai volontairement choisi le terme de continence plutôt que celui de propreté, dans le sens où l’enfant n’est pas « sale » avant d’être propre. Comme promis, je prends enfin le temps de vous parler de ce chemin parfois chaotique que parcourent nos enfants jusqu’à la maîtrise de leurs sphincters. Nous avons eu la chance que cela se passe assez facilement pour chacun de nos enfants. Les garçons ont été propre à 2 ans, le jour et la nuit quasiment simultanément. Pour le grand cela a été très simple et immédiat, le petit a fait plus d’accidents (cela peut encore lui arriver occasionnellement, lorsqu’il est pris dans un jeu). La petite dernière a battu tous nos pronostics en commençant ce chemin à 20 mois. Elle ne porte plus de couches la journée et fait très peu d’accident et se relève très souvent la couche sèche le matin. Elle se réveille même parfois la nuit pour faire « pipiii oilettte! ». Bref, c’est bien parti et je crois que nous allons bientôt arrêter la couche la nuit !
La situation est souvent inégale selon les enfants, je crois qu’il peut y avoir aussi une part de génétique pour ce qui est de l’énurésie. J’avais donc envie de partager quelques astuces qui nous ont aidé à accompagner nos enfants, peut-être qu’elles pourront vous servir. Je vois tellement d’enfants qui arrivent en Petite section sans avoir acquis la maîtrise de leurs sphincters (ou depuis très peu de temps) que je me suis dit que ce billet pourrait être utile. Je n’ai pas de solution miracle, juste quelques pistes à partager. Alors déjà pour commencer, nous avons toujours beaucoup changé nos bébés (en plus avec les couches lavables c’est devenu indispensable) pour qu’ils soient au sec le plus souvent possible. En cas de selles, nous les avons toujours changé immédiatement. Je pense vraiment que la continence passe aussi par là. Vous perdrez peut-être du temps et des couches au début mais vous en gagnerez plus tard. Nous avons aussi choisi d’installer des toilettes d’enfant dans la salle de bain des enfants, c’est un investissement mais pour une famille nombreuse, ça vaut le coup. Nous avons aussi beaucoup utilisé les signes dans ce chemin vers la continence et je suis persuadée que cela nous a beaucoup aidé ! Ensuite, je crois que la véritable astuce a été de proposer le slip /culotte avant le terribeuuul two et la période du non. Il y a quelques indicateurs qu’il faut relever et ne pas louper le coche, je crois qu’il y a une marge de manoeuvre avant deux ans que de nombreux parents loupent de peur de brusquer l’enfant mais cela peut se faire en douceur. Il suffit d’avoir confiance en eux. Pour mon aîné, le déclic s’est fait avec un slip de pompier qui lui a donné envie de sauter le pas. Le deuxième m’a demandé un slip comme son frère et nous avons eu la chance d’être accompagnés par l’équipe de la crèche tout au long de ce processus. Pour la dernière, nous lui avons beaucoup proposé d’aller aux toilettes jusqu’à ce qu’on se rende compte que sa couche restait sèche une bonne partie de la journée. J’ai aussi testé différents supports, des gommettes à coller dans les petits carrés du carrelage de la salle de bain, des livres et encore des livres !
Et chez vous, comment cela s’est passé ? Vous avez des astuces à partager ?
L’autre idée était de proposer un stage ou l’on pourrait réaliser du matériel pédagogique textile : tapis à histoire, livres en tissu, marottes, marionnettes… Je sais que dans mon lectorat j’ai beaucoup d’enseignantes, EJE, assistantes maternelles et mamans ! Je me suis dit que je trouverai le public sans problème…
Comme l’autre, ce stage a été très fort en émotions et en rencontres. Quand on touche à nos passions et à ce qui nous fait vibrer les échanges sont d’autant plus vifs et les liens exacerbés. Et puis il doit y avoir quelque chose de particulier aux colonies de vacances, en étant 24h/24 ensemble, les amitiés sont comme dans un bouillon de culture. Si on a des choses à dire, des questions à poser, on n’attend pas, nous n’avons que ces trois jours pour échanger. A chaque stage, je me pince de pouvoir vivre ça. La vie m’offre ces grands moments qui redonnent foi en l’être humain et qui donnent envie de partager encore et toujours plus.
Bien sûr c’est triste de se quitter mais on sème ces amitiés aux quatre coins de la France et on espère se retrouver à la Guinguette ou ailleurs pour parler encore et toujours de l’enfance, l’éducation, l’enseignement et tout ce qui nous anime.
Et puis je dois dire que je trouve ça toujours aussi magique de donner vie à des personnages d’albums, comme si il sortaient du livre. Nous nous sommes transformées en magiciennes le temps du stage et j’imagine déjà les yeux ébahis de tous les enfants qui découvriront ces histoires au travers de ces outils.
Je suis encore toute émue des liens tissés lors de ces stages alors je me console en pensant déjà au prochains…
Il aura fallu digérer un peu la fin de cette année scolaire avant de pouvoir mettre des mots dessus. Elle a été tellement folle, tellement forte, tellement incroyable, au delà de mes espérances… Elle restera sans doute longtemps la meilleure de mes années d’enseignement. J’ai trouvé dans cette petite école un espace de liberté énorme qui m’a permis de m’épanouir dans ma classe comme jamais. J’ai pu tout imaginer dans ce lieu, tout y était possible et quand en plus on a un petit effectif, la classe devient le meilleur des terrains de jeux.
C’était aussi ma première année à temps partiel et cette journée off a été une vraie bouffée d’air ! J’ai beaucoup bricolé et beaucoup accompagné les diverses activités et sorties de mes enfants. Nous en avons beaucoup rigolé d’ailleurs, je quittais ma classe pour accompagner celle de mon fils à la piscine, au musée, aller lire des histoires dans la classe de mon cadet, à la crèche… Mais ce qui est sûr c’est que je revenais dans ma classe le mercredi aussi fraîche que le lundi ! J’en profitais aussi pour ramener souvent de nouvelles choses, de nouvelles idées à expérimenter avec mes élèves.
Cette année a aussi été très riche en rencontres : des atsems du tonnerre, une agent technique si attachante, nous avons recréé une vraie petite famille dans ce lieu qui peut parfois être si froid et impersonnel. Ce n’était vraiment pas le cas cette année et je suis vraiment allée travailler le sourire aux lèvres toute l’année, pressée de retrouver mes collègues et mes élèves.
Cette année m’a aussi fait vivre les extrêmes parce qu’au milieu de ces conditions de travail presque parfaites, j’ai aussi vécu les tourments dont beaucoup de collègues parlent et que je n’avais pas encore connu : signalement et harcèlement ont aussi fait partie du tableau. En fait tout était exacerbé cette année, dans tous les sens, des grands bonheurs qui ont aidé à supporter de grandes douleurs… J’ai malheureusement découvert le côté sombre de notre joli métier.
Travailler dans une école qui ferme a aussi accentué les émotions en cette fin d’année, nous avons eu l’impression de fermer un livre, de terminer une jolie histoire… Alors avant d’aller écrire une nouvelle histoire ailleurs, j’ai eu envie de remercier mes précieuses alliées qui m’ont énormément aidé cette année. J’ai recouvert le câble de notre agent technique adorée et j’ai commandé des coussins chez Fée Parmoha pour mes atsems. J’ai choisi d’imprimer sur l’un la plus belle fresque réalisée cette année et sur l’autre une petite mise en scène avec le matériel utilisé dans la classe.
Pour les parents, j’ai réalisé un petit film en compilant plein de jolis moments de cette si belle année et ça restera aussi pour moi un précieux souvenir. Je l’ai projeté lors du dernier café des parents et c’était très émouvant…
Bon sur ce, j’arrête de chouiner et je commence à préparer la rentrée !
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